Je suis témoin
Vous êtes témoin de violences ? Que pouvez-vous faire ?
Que puis-je faire si ...
Mes voisins ont souvent des disputes de couple :
- Je me demande comment je dois réagir et ce que j'ai le droit de faire.
- J’entends régulièrement des cris chez mes voisins et j’ai vu ma voisine avec des traces de coups.
- Je ne sais pas si je dois intervenir mais, en même temps, j’ai peur pour sa sécurité.
En dehors d’un épisode violent :
Montrez-vous disponible auprès de la victime.
Vous pouvez lui demander :
- « Ca va bien chez vous ? Vous n’avez pas besoin d’aide ? ».
- « Vous êtes sûre que ça va ? Si vous avez un problème, vous pouvez compter sur moi ».
Même si la victime refuse votre aide, ou vous dit que tout va bien, continuez à lui montrer que vous êtes présent-e en cas de besoin.
Si votre voisine vous demande de l’aide, vous pouvez lui procurer d’autres conseils.
Surtout, ne vous adressez pas à l’auteur et ne tentez pas de régler les problèmes du couple en intervenant personnellement. Vous n’êtes pas spécialisé-e et vous risquez de créer des tensions qui seraient dommageables à la victime.
Pendant un épisode violent :
Appelez systématiquement la police ou la gendarmerie (17).
C’est important car la victime n’est peut-être pas en état (psychologiquement ou physiquement) d’appeler à l’aide. Vous êtes responsable de donner l’alerte. Réagir à temps peut sauver une vie. Par votre silence vous permettez à l’auteur de continuer en toute impunité.
Dans tous les cas : rapprochez-vous de professionnels.
Que puis-je faire si ...
Une personne de mon entourage m'a avoué que son compagnon la maltraite.
Je me demande comment je dois réagir et ce que j'ai le droit de faire. Comment puis-je l’aider ?
Vous pouvez dire à cette personne que vous avez compris sa situation et que vous êtes là pour l’aider si elle le souhaite. Ne vous étonnez pas si elle refuse votre aide.
- Si elle se confie à vous, ne lui dites pas ce qu’elle devrait faire. Cela ne sert à rien de lui dire « tu dois le/la quitter, tu ne dois plus te laisser faire, … ». A ce stade, elle n’est sans doute pas prête à prendre ce type de décision et a surtout besoin de soutien.
- Ne la critiquez pas non plus. Laissez-la parler, écoutez-la et montrez-lui que vous la croyez. Abstenez-vous de poser des questions indiscrètes.
- Ne la laissez pas tomber même si vous n’approuvez pas ses choix. Restez disponible même si la victime ne réagit pas comme vous pensez qu’elle devrait. Respectez ses décisions même si vous ne les comprenez pas.
Si cette personne y est favorable, proposez-lui une aide concrète : transmettez-lui discrètement des informations sur les structures de proximité. Consultez-les
- Proposez-lui votre aide pour appeler les services spécialisés. Vous pouvez également lui proposer de l’accompagner lors d’un rendez-vous.
- Si vous connaissez suffisamment bien la victime, proposez-lui des stratégies en cas de crise. Vous pouvez établir ensemble un scénario de protection : convenir d’un code pour qu’elle puisse vous avertir qu’elle a besoin de vous (un appel en absence, un sms codé) venir chez vous en cas de crise, accueillir les enfants, l’amener chez des amis, ….
- Ne culpabilisez pas si vous ne vous sentez pas capable de l’aider. Référez-vous à des professionnels.
- Si vous pensez que sa sécurité est menacée, ou si la victime vous apparaît vulnérable (personne âgée, personne handicapée, personne enceinte) parlez-en à un service spécialisé.
- Si les enfants semblent en danger (les parents n’assument plus les tâches quotidiennes, les enfants sont témoins de violence), prévenez le Territoire des Solidarités Départementales de votre secteur.