Le Département de l'Allier dit non à l’asphyxie budgétaire
Face à des décisions nationales qui fragilisent les finances locales, le Conseil Départemental de l’Allier se mobilise pour défendre ses services.
Lors d’une session extraordinaire qui s’est déroulée ce lundi 18 novembre, une motion a été votée à l’unanimité pour refuser des mesures du Projet de Loi de Finances 2025 qui mettraient en péril les politiques publiques départementales.
Préserver les solidarités locales
Depuis plusieurs années, les Départements, et notamment celui de l’Allier, assument des coûts croissants imposés par l’État : revalorisation des aides sociales, financement des SDIS, etc...
En 2025, ces charges pourraient représenter 2,2 milliards d’euros pour les Départements, un effort insoutenable. Pour l’Allier, cela signifierait une réduction de 15 à 20 millions d’euros, menaçant des politiques clés comme le sport, la culture ou le soutien à l’investissement des communes.
Un budget sous tension
Le Conseil Départemental rappelle que les collectivités territoriales ne sont pas responsables du déficit public. Pourtant, le Département de l’Allier pourrait se retrouver contraint d’adopter un budget déséquilibré ou de supprimer des projets structurants pour les habitants.
Une mobilisation nécessaire
Avec cette motion, le Département appelle l’État à instaurer une véritable relation de partenariat.
Cela passe par des mesures concrètes : un relèvement du plafond des droits de mutation, une compensation totale des charges imposées et une autonomie budgétaire renforcée. Sans cela, c’est l’avenir des services publics locaux et des solidarités de proximité qui est en jeu.
Un appel à la responsabilité de l’État
« Asphyxier les Départements, c’est étouffer la décentralisation », affirme le Conseil Départemental.
Le Département de l’Allier défend son rôle de premier partenaire des communes et des habitants, garantissant un développement équilibré du territoire.